POURQUOI ?


L'envoi des messages étant très aléatoire lorsqu'on se connecte en nomade, j'ai décidé de déposer mes comptes-rendus sur ce blog.

Chacun y viendra ou pas, à sa guise ....

Le blog sera alimenté aussi longtemps que nous seront en vadrouille au Danemark.

Après .... c’est le site de Cigalon qui prendra le relais !

www.cigalonenbalade.fr

Bonne lecture !

Lavandine

L'album photos sur

http://picasaweb.google.fr/lh/sredir?uname=lavandine1&target=ALBUM&id=5490905012974768289&authkey=Gv1sRgCMjj0Y29s8Xz3wE&feat=email

puis à partir du 19 juillet

http://picasaweb.google.fr/lh/sredir?uname=112823477884326067974&target=ALBUM&id=5496845464435490545&authkey=Gv1sRgCNvB-cH3vOiwlwE&feat=email

samedi 2 avril 2011

INFO !

Les photos ont été supprimées dans les textes à cause d'un manque de capacité de l'album Picasa.

Vous allez les retrouver très prochainement sur le site de cigalon en suivant ce lien : 

http://cigalonenbalade.fr

mais en attendant vous pouvez toujours consulter les albums dont le lien figure dans l'en-tête du blog.

mardi 27 juillet 2010

De Vejle à Rojle

Lundi 26 juillet

Nous commençons notre dernière semaine de vacances et sommes toujours dans le Jutland ! Si cela continue, on va rebaptiser Cigalon ! Limaçon lui conviendrait mieux!

Première étape : monter au moulin qui surplombe le port. Une forte pente y mène … Cigalon n’a plus l’habitude après trois semaines ! Le moulin est encore fermé et de son pied, on ne voit que des toits de maison. Nous doutons fort qu’une quinzaine de mètres plus haut la vue soit plus dégagée … mais si le guide le dit …

Vejle est une ville moderne et cela ne nous engage pas à la visiter.

Nous nous arrêtons par contre sur le port pour acheter du poisson. Difficile de s’en sortir avec les différentes variétés. Notre vocabulaire s’arrête aux noms basiques : silk = hareng, orre = truite, lacks = saumon …. Et …et … c’est tout ! Nous prenons du filet pané qui n’a rien avoir avec le poisson avec de la sciure et des yeux dans les coins que l’on trouve chez nous.

Puis petit tour au supermarché pour les courses ordinaires avant de reprendre l’autoroute jusqu’à Fredericia, juste avant le pont qui relie le Jutland à la Fionie. Nous nous arrêtons sur le port est pour déjeuner. Un cargo en maintenance nous permet d’obtenir une connexion dans le camping-car.

Le temps gris du matin s’est transformé en grand soleil et chaleur. Depuis que nous avons repris la route ce matin, nous constatons qu’il y a beaucoup plus de trafic. Est-ce l’endroit ? Ou les vacances des Danois auraient-elles débuté ?

Nous décidons de traverser la mer baltique par l’ancien pont qui se partage entre voie ferrée, route et piste cyclable. Notre compteur affiche 57193 kilomètres. Nous venons de faire 1868 km au Jutland !

Nous nous arrêtons à Middelfart dans un premier temps pour faire une photo vers le continent et le pont autoroutier puis finalement après lecture de nos notes, nous recherchons une place de parking plus au centre.

Middelfart a une jolie rue piétonne où l’on peut voir quelques bâtiments remarquables comme l’auberge Holm’s, peinte en rouge brique et à colombages, et qui date de 1548.

Nous nous promenons un petit moment le long de leurs longs et redoutables filaments.

Nous décidons de fuir les grands campings de bord de mer et allons dénicher un petit camping nature à Rojle, le Rojle Klint. Comme son nom l’indique, il est effectivement situé sur une dune dont une partie s’est effondrée en 1885, emportant avec elle la moitié des sanitaires. Les propriétaires ont tout simplement condamné la partie effondrée… Pas sûr qu’en France, l’exploitation du camping serait encore possible !

Malgré ses trois étoiles, le camping est plutôt rustique, offrant de beaux emplacements avec des dévers dont Cigalon est loin d’être friand ! Après un essai malheureux, nous finissons par lui trouver une place.

Il fait beau et nous passons la soirée dehors avec une connexion internet pour mettre courrier et blog à jour, Googletalker et même pour dépanner notre amie « Tartine » en informatique. Elle qui ne voulait pas parler de GT ….

Le coucher de soleil est rouge ce soir mais nous n’avons pas le courage de descendre la dune jusqu’au bord de la mer…. Qui dit descendre, dit aussi remonter !

De Ry à Vejle


Dimanche 25 juillet

Les petits escargots au petit déjeuner sont un vrai régal quoique un tantinet un peu trop sucrés. Au Danemark, tout est sucré, trop sucré : la pâtisserie, les salades, les harengs … Rajoutée à ça la mayonnaise omniprésente dans toutes les assiettes, il y a fort à parier que la balance risque d’avoir un malaise au retour. Enfn pas la mienne … je ne mange pas de mayonnaise !

Ce matin, toujours le même temps : nuages, soleil, nuages … Au bout de trois semaines, on s’habitue à avoir chaud et du soleil sans avoir de ciel bleu. Cela donne d’ailleurs une lumière superbe, douce et pure à la fois.

Notre première étape du jour : le Himmelbjerget, la colline du ciel. C’est le quatrième plus haut sommet du Danemark avec ses 147 mètres … 6 mètres de plus que la cathédrale de Strasbourg !

Nous nous garons sur le parking n°1, sur un emplacement réservé aux bus. Nous avons remarqué que très souvent les camping-cars danois utilisent ces places.

Le parking payant permet de rester cinq heures. De nombreux Danois viennent le dimanche, en famille, pique-niquer sous les arbres. D’ailleurs un Danois sans glacière n’est pas un Danois …

Pour nous ce ne sera qu’un aller-retour jusqu’à la tour qui symbolise ce point culminant. La vue s’étend sur le lac de Julso, parsemé de petites iles.

Le vent décoiffe mais nous prenons quand même deux photos pour satisfaire les râleurs !

Pour déjeuner, nous nous déplaçons au parking n°2, 300 m plus loin, de manière à laisser la place aux autres.

Après le repas, petit arrêt à l’abbaye d’Om dont il ne reste plus grand-chose si ce n’est quelques pierres au sol. Nous renonçons à la visite. Nous avons vu des abbayes bien plus belles en France que nous avons peur d’être déçus.

Comme promis, nous repassons à Boes. Pas facile de trouver une place pour garer Cigalon, le village n’ayant qu’une seule rue. Les maisons sont magnifiques mêlant la couleur rouge ou ocre des murs à la coiffe blonde des toits. Je les photographie pratiquement toutes !

Le prochain arrêt est prévu à Skanderborg où nous voulons voir l’église avec un clocher rond. C’est ce qu’il reste d’un château édifié au XIIème siècle avec les pierres de l’abbaye d’Om et qui a servi de résidence aux rois du Danemark. Malheureusement, l’église est fermée le dimanche et nous ne pourrons pas voir la chaire qui se situe curieusement derrière l’autel !

En montant sur l’autoroute, nous nous dirigeons vers Jelling. C’est en fait ici qu’aurait dû commencer notre tour du Danemark puisqu’on y situe les origines du pays. C’est le premier site culturel danois à avoir été inscrit au patrimoine de l’Unesco en 1944.

Un grand parking nous attend. Une pancarte « No camping » interdit son utilisation la nuit.

L’église construite au XIIème siècle malgré l’heure - 16h30 - est encore ouverte. Elle est située entre deux tumulus dont le plus élevé a servi de sépulture au roi Gorm l’Ancien. On l'a enterré dans une chambre coffrée de bois. Le second tumulus est resté vide.

Devant l’église se dressent deux pierres runiques, c'est-à-dire gravées dans un ancien alphabet danois.

La plus petite des deux, érigée par Gorm l’Ancien, au Xème siècle, en l’honneur de son épouse Tyra mentionne pour la première fois le nom du Danemark. On y lit l'inscription suivante: "Le Roi Gorm a érigé ce monument en l'honneur de sa femme Tyra, gloire du Danemark".

La seconde, la plus grande et également la plus importante pour l’histoire du pays, a été dressée par Harald à la dent bleue, fils de Gorm, à la mémoire de ses parents. L'inscription accompagnée d’une image du Christ précise que : "Le Roi Harald a fait élever ce monument à la mémoire de Gorm son père et de sa mère Tyra. Harald est celui qui unifia le Danemark et la Norvège et qui apporta le Christianisme aux Danois."

C’est pour cela que les Danois considèrent cette seconde pierre comme l'acte de naissance de leur nation.

L’église actuelle est la quatrième. Elle est construite en calcaire blanc alors que les

trois premières étaient en bois. On doit la première à Harald à la dent bleue. Les restes du Roi Gorm ont été transférés dans une crypte sous le plancher de l'église. L’endroit est matérialisé au sol par un changement de couleur de la décoration.

L’intérieur de l’église est dépouillée, moderne et il y règne une agréable fraîcheur.

Avant de rechercher un camping, nous décidons de passer à Legoland. En effet, le guide du routard mentionne qu’à partir de 18h l’entrée du site serait gratuite. Nous ne voulons pas faire les attractions mais simplement quelques photos.

Il est tout juste 18h et le public sort par grosses grappes. Pas d’entrée possible. Nous poursuivons donc notre route jusqu’à Vejle où nous allons au camping municipal.

Camping dépouillé par rapport aux endroits où nous avons pu nous arrêter ces dernières trois semaines mais nous avons ce qu’il faut donc pas de souci.

lundi 26 juillet 2010

De Aarhus à Ry


Samedi 24 juillet

Nous essayons de partir assez tôt afin de profiter un maximum de Den Gamle By. Il ne pleut plus.

A l’accueil, on me rembourse les pass internet achetés et on m’indique que c’est normal de ne pas avoir pu se connecter : Seul XP fonctionne correctement, Vista pas du tout et Seven, mystère … Savent-ils au Danemark que nous sommes à l’ère de Windows Seven ?

Je me fais expliquer où se garer pour visiter l’écomusée et c’est Julie qui nous y mène sans difficulté aucune. L’écomusée n’a pas de parking attiré mais on peut se garer dans les rues aux alentours.

Nous trouvons sans trop de mal une place. Il y a déjà du monde et l’attente au guichet dure … Il faut dire que tout dure au Danemark ! Les danois ne sont jamais pressés et ne montrent jamais un signe d’impatience. Pour nous, c’est quelquefois difficile à comprendre.

Quelques mètres avant le guichet, il y a une ligne de discrétion comme chez nous dans les banques ou à la poste. Il ne viendrait à personne l’idée de la franchir. Seule Osiris laisse dépasser son museau !

L’aventure de Den Gamle By commence en 1909 sous la houlette de Peter Holm. Le musée ouvre cinq années plus tard, en 1914, avec quatre maisons seulement : celle du maire et trois autres. Actuellement, le musée regroupe un peu plus de 70 maisons du XVIème au XIXème siècle. Depuis cette année, les travaux d’agrandissement du musée ont repris. Il s’agit à présent de construire un nouveau quartier de 1974.

A l’image de l’écomusée d’Alsace, les maisons ont été démontrées et remontées à l’identique à Den Gamle By. Ce sont des habitations de toutes époques et de toutes conditions qui se dispersent à travers tout un village. Toutes sont meublées. Dans certaines d’entre elles, des artisans montrent leur savoir-faire. D’autres proposent des produits à acheter. La mairie sert également de bâtiment d’exposition.

Sur chaque maison, des panonceaux donnent une brève explication de la provenance du bâtiment et de l’époque. Dans le guide du routard, on nous dit qu’un guide payant en français est disponible. Nous ne le trouvons pas et nous devons nous contenter du livre en allemand. Je vais faire des progrès en allemand !!

Les premières maisons sont un peu difficile à visiter car il y a beaucoup de monde mais au fur et à mesure, les visiteurs se dispersent dans le village. Les chiens doivent rester hors de bâtiments mais nous ne le saurons qu’à la fin de la visite. Osiris et Douchka sont tantôt attachées devant les maisons, tantôt elles suivent leur maitre.

Lorsque nous voulons aller manger à l’auberge, il y a une telle queue que nous remettons notre repas à plus tard. Et il est finalement 15H lorsque je mets sur pied l’opération « smØrebrod … Pas simple de se faire comprendre … Je paie et l’on me remet une demi carte à jouer. Ce sera ma monnaie d’échange pour obtenir mes deux smØrebrod ! Tout simple quand on comprend la langue … beaucoup moins quand il s’agit de décoder un mélange d’allemand et de danois !

Le smØrebrod de Gabriel est à base de hareng …, le mien à base de poulet. Les deux avec de la mayonnaise !! Comme les Néerlandais, les Danois ne peuvent pas s’empêcher de mettre la mayonnaise à toutes les sauces.

Lorsque nous ressortons de Den Gamle By, il est 16heures. Nous avons mis 4h30 pour découvrir cet endroit et aurions pu encore y rester. Malgré le prix élevé de l’entrée, nous ne le regrettons.

Pour terminer la journée, nous nous dirigeons vers Marselisborg, résidence royale. Impossible de trouver une place dans les environs et nous décidons donc d’aller directement au camping que nous avons choisi dans la région des lacs, à Ry. La fatigue de la journée se fait sentir.

C’est une région boisée de collines. Cela change un peu du pays plat de plaines que nous avons sillonné tous ces jours.

Juste avant d’arriver, nous essuyons une belle averse.

Nous traversons Boes, tout petit village s’étirant le long d’une rue unique dont la plupart des maisons sont coiffées d’un toit de chaume. Trop mignon ! Nous nous promettons de revenir demain.

Il y a une belle piscine couverte mais notre emplacement jouxte celui d’une caravane avec des enfants. Impossible de laisser Douchka et Osiris seules. Elles risquent de s’essayer à toutes sortes de vocalises durant notre absence et nous préférons les mener sur un terrain de jeu qui leur est réservé et sur lequel elles peuvent s’ébattre en toute liberté. Osiris nous montre que malgré ses 11 ans, elle court toujours aussi vite et qu’elle est capable de dépasser Douchka quand il s’agit de récupérer la balle !

Après cet entrainement, nous les menons au lac pour un petit rafraîchissement.

Voilà un camping sympathique pour nos amis les bêtes.

De Ebeltoft à Aarhus


Vendredi 23 juillet

Nous nous réveillons avec le beau temps. Hier soir, nous avons pu surfer sans limite sur les deux ordinateur avec une excellente connexion. Mise en ligne des photos et du blog.

Après quelques courses à Ebeltoft, nous allons nous garer devant le Jylland comme hier. Il y a des places pour bus et ce sera parfait.

La vieille ville est animée et avec le soleil, il y a vraiment une ambiance de vacances. Les photos sont un peu difficiles à prendre à cause des nombreux bancs dans les rues. Nous achetons notre pain. Aujourd’hui le choix n’est pas très grand et je prends un pain noir, du pain au seigle. Le prix est invariablement à peu près le même. Il faut compter 25 DK pour un grand pain. Par contre, les petits pains reviennent facilement au double.

Nous recherchons un restaurant pour continuer notre découverte culinaire du pays. Les cartes sont rarement traduites et de toutes manières ne sont jamais claires même si je chausse mes superbes lunettes à tout lire !!! Tant pis, nous nous lançons ….

Le restaurant possède un jardin … un haven à ne pas confondre avec havn qui est le port ! C’est fleuri, champêtre !

Comme d’habitude, en vain jusqu’à présent, je pose la question de savoir si l’on parle le français. Nous avons la surprise qu’on nous appelle une serveuse parfaitement bilingue ! Lisa, qui parle pratiquement sans accent, a poursuivi ses études dans le cadre des échanges Erasmus, à Perpignan. Elle rentre de France et elle est ravie de nous traduire la carte en français. Super, nous mettons enfin des images sur des noms barbares… mais finalement, nous optons pour du poisson pané qui est excellent ici. Nous obtenons même un espresso, ce qui n’est pas gagné d’avance au Danemark où l’on sert le plus souvent du café en cruche.

Nous profitons encore un peu de l’ombre du jardin avant de regagner le bord de mer. Sur le chemin du retour, les chiennes qui ont repéré une grande fontaine, n’hésitent pas à y « sauter les pattes jointes » !

Nous traversons la presqu’ile de Mols parsemée de grandes propriétés. Un petit arrêt au bord de la route me permet d’en photographier une ainsi que la maison d’un original. Nous sommes dans le Djursland.

Pas de souci pour se garer près de KalØ Slot ; un grand parking accueille Cigalon. Nous faisons une grande promenade jusqu’à la ruine. De chaque côté, la mer et sur la digue pavée, un troupeau de vaches ! Cette digue qui relie le château à la terre date vraisemblablement de l’époque de la forteresse construite en 1313 par le roi Erik Menved. Le fort connut plusieurs destructions et reconstructions jusqu’en 1673, date à laquelle le château n’a pas été reconstruit.

En revenant sur le parking, je vois une roulotte qui est en fait est un camping-car. Vite mon appareil !

Le temps de mettre les chiens dans leur niche et nous retournons au « Is Bar » pour manger une soft is … traduire glace italienne.

La journée s’arrête au camping d’Aarhus. Pour la première fois, nous sommes dans un camping où les camping-cars ont des emplacements réservés sur une pelouse stabilisée par un treillis en caoutchouc. Entre deux emplacements, une table en bois et deux bancs.

Ayant eu chaud toute la journée, nous commençons par aller à la piscine où l’eau est très agréable. Il y a même un bain bouillonnant dont nous profitons longuement sous le ciel qui devient de plus en plus noir.

L’orage et la pluie commencent alors que je photographie le coucher de soleil.

La connexion achetée à un prix d’or (20DK les 20 mn) fonctionne très mal sur mon ordinateur et pas du tout sur celui de Gabriel.

samedi 24 juillet 2010

De Màriager à Ebertoft


Jeudi 22 juillet

Il fait chaud ce matin. Malgré le pictogramme sur le guide des campings, les installations pour nos roulottes ne sont pas géniales. Nous partons donc sans avoir fait les services.

A l’accueil du camping, on nous remet un bon de réduction de 20% sur le prix d’entrée au musée du sel. Intéressant quand on sait que l’entrée coûte 90 DK par personne ! Ça tombe bien puisque c’est notre première étape de la journée.

Le musée est situé juste à côté du camping et Cigalon n’a que quelques mètres à parcourir avant de s’arrêter à nouveau à l’ombre. Les chiennes n’auront donc pas trop chaud car ici l’entrée est interdite aux animaux.

La visite commence par une exposition sur l’histoire du sel. L’aventure commence il y a 260 millions d’années lorsque des mouvements telluriques compriment le sel contenu dans la terre en formant un étrange champignon. Les réserves sont immenses. Le sel extrait n’est pas seulement utilisé en cuisine mais aussi dans l’industrie : verrerie, alimentation, sablage des routes en hiver…

Mais au Danemark, le sel provient aussi de la mer. Les marais salants des pays de la Loire sont les derniers à fonctionner grâce au soleil et à l’évaporation de l’eau. Dans les pays du nord, le sel est séparé de l’eau de mer de différentes manières.

Un système, découvert en Allemagne à la fin du XVème siècle, consiste à faire couler de l’eau de mer à travers des épineux dans une sorte de silo à maïs. Une partie de l’eau s’évapore en cours de route et le taux de sel augmente. L’eau circule jusqu’à ce que le taux de salinité arrive à 15-20 %. Ce système a été utilisé jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Les plus grandes installations de ce type peuvent avoir jusqu’à 1 km de long sur 7/8 mètres de haut.

Une autre méthode c’est de chauffer l’eau de mer dans une cuve jusqu’à ce qu’elle s’évapore laissant le sel dans la cuve. Il existe aussi une méthode mixte associant évaporation et chauffage de l’eau.

En sortant du bâtiment, l’on découvre les plantes qui poussent sans difficultés dans les milieux marins. Les noms des plantes sont inscrits sur des petits panneaux mais la seule fleur qui nous plait, un petit chardon mauve ne porte pas de nom !

Une partie de la visite se déroule dans la reconstruction d’une mine de sel et presque à la fin du parcours, l’on a droit à un film sur les différentes mines de sel au monde. Difficile de comprendre le danois et nous avons loupé le film en allemand !

Avant de quitter le musée, nous ne manquons pas d’aller faire un petit tour dans la piscine d’eau salée, une sorte de reconstitution de la Mer Morte avec un taux de salinité de près de 33% et une température de 39 à 40°! Pour une fois, je n’ai pas grand mal à me plonger dans l’eau quoique … Pas de risque non plus de couler dans ces conditions ! On flotte sans problème. La difficulté c’est d’arriver à s’assoir dans l’eau ! Nous avons prévu nos maillots de bain (merci le guide du Routard ! ) mais le musée en loue également. Nous découvrons en même temps les vestiaires et les douches danoises. Pas de cabines individuelles comme en France mais une douche et un vestiaire communs à tous. Seule séparation : hommes / femmes.

Nous nous installons un peu plus loin pour déjeuner à l’ombre avant de reprendre la route vers la forteresse de Fyrkat à quelques kilomètres de Hobro. Nous laissons volontairement de côté la reconstitution du village viking plutôt ludique et nous nous arrêtons un kilomètre plus loin sur le site de l’une des plus importantes forteresses vikings du Danemark. Cette construction probablement l’œuvre d’Harald à la dent bleue vers l’an 1000 contrôlait tout le fjord. Seules des pierres au sol marquent l’emplacement de la citadelle et des remparts. En entrant sur le site, l’on découvre une reconstitution d’un bâtiment viking. Il a la forme d’un bateau retourné.

Le ciel s’assombrit alors que nous nous dirigeons vers Ebeltoft. Cette fois-ci, nous empruntons l’autoroute pour avancer plus vite. Il pleut pour la première fois de jour depuis notre arrivée au Danemark il y a près de trois semaines, hormis les trois gouttes de Tonder. Il pleut régulièrement les nuits, plus ou moins fort mais pas de jour ! D’ailleurs, malgré le soleil quelquefois cuisant, le ciel n’est jamais bleu complètement.

A Ebeltoft, c’est la visite de la frégate Jylland qui nous intéresse. C’est le premier musée qui ferment ses portes à 18 heures donc nous avons deux bonnes heures devant nous pour nous promener sur le bateau à notre guise. L’entrée est chère. On nous remet un petit fascicule à l’entrée avec les explications en français. Nous négligeons une grande partie des panneaux explicatifs pour visiter la frégate.

La frégate a été mise à l’eau en 1860 et désarmée en 1887. Une sérieuse et coûteuse restauration a été nécessaire afin de transformer le vieux gréement en musée. Le bateau, construit dans une période de transition, possède deux moyens de propulsion indépendants, la vapeur et la voile, pouvant le propulser respectivement à une vitesse de 14 et 12 nœuds.

La visite débute par le pont supérieur organisé comme dans les années 1874 à 1886 alors que le Jylland était navire royal. Sur ce pont sont exposés 4 des canons d’origine, pointés vers l’extérieur. A la proue, des latrines à la mode latine… Parions qu’il s’y racontait les derniers potins de la vie sur mer ! Le gouvernail constitué de bronze et d’acajou a remplacé celui d’origine encadré par deux boites de compas. De cette position, impossible pour le timonier de voir la mer. La vue est bouchée par une sorte de passerelle, le filet de bastingage dans lequel, on rangeait la literie non utilisée. Cela permettait d’une part de protéger l’arrière du pont du vent mais aussi de faire écran aux projectiles. Côté poupe, sous la dunette, les salons royaux installés en 1874. On y trouve une grande salle à manger pouvant recevoir jusqu’à 16 convives, une salle de séjour encore garnie des meubles d’origine, quatre petites chambres et un office.

Nous descendons sur le pont de batterie, pont principal puisque c’était ce pont qui donnait la forme au bateau. C’était le pont le plus solide car il servait de plate-forme aux 30 canons pointés vers l’extérieur à travers chacun son sabord.

C’est sur ce pont aussi que se trouve la cambuse, juste devant le mat de misaine. Il fallait nourrir chaque jour 400 hommes. La cabine de jour du commandant occupe l’arrière du bateau.

En-dessous, il y a le faux-pont où dormaient dans des hamacs les marins, du capitaine au plus petit matelot. Cet espace confiné n’était aéré que par des écoutilles aménagées dans les deux ponts au-dessus et éclairé par des hublots étroits et profonds qui donnaient une lumière en faisceaux comme celle d’un projecteur. A la proue, on rangeait une partie des réserves.

Nous arrivons dans la cale occupée à l’origine par la machinerie, une partie des provisions, la soute à voile. Actuellement, vidée, on voit de l’avant à l’arrière du bateau.

Si la coque du bateau est en bois, la cale vue de l’extérieur montre un doublage en cuivre.

La figure de proue est une femme robuste qui porte un filet de pêche sur son épaule et une houlette de berger dans la main gauche. Entourée d’échafaudage pour cause de peinture, je ne pourrais pas la photographier …

Nous quittons le navire après en avoir fait encore un ultime tour.

Nous avons choisi un camping à cinq kilomètres d’Ebeltoft équipé d’une piscine. La baignade est la bienvenue !

jeudi 22 juillet 2010

De Voersaa à Mariager


Mercredi 21 juillet

Nuit chaude … le vent a dû lui aussi se coucher ! Et du soleil au réveil ! Ca promet !

Après les services, nous prenons la route Marguerite pour nous rendre à Dronninglund. Nous voulons voir le château transformé en hôtel de luxe. Seule l’église se visite durant la période estivale. Dans l’entrée de l’édifice, un vestiaire et un miroir comme à Saeby … Je trouve cela curieux mais bon autre pays, autres mœurs ….

En feuilletant la documentation récupérée dans le dernier camping, nous lisons qu’ à Aalborg se tient à partir d’aujourd’hui le «Tall ships races ». C’est une course de grands voiliers. Cette année, les vieux gréements arrivent d’Anvers. Ils sont environ 70 et appartiennent à différentes nations : Pologne, Russie, Danemark, Angleterre, Norvège, Oman … Le but d'une telle course est de permettre à des jeunes gens de toutes nations de faire partie des équipages des plus beaux voiliers du Monde, et d'affronter tous ensemble, dans un esprit d'amitié, de solidarité et de compétition, les défis posés par la course

La course qui dure un mois et après Aalborg, elle rejoindra Kristiansand en Norvège et se terminera à Hartlepoolen en Angleterre...

Nous trouvons facilement à nous garer sur le port. Il n’y a pas encore trop de monde et je peux photographier à loisir les voiliers. Même si leurs deux ou trois mats s’élancent vers le ciel sans voile, le tableau est magnifique.

Le bateau russe retient toute notre attention. Tout en bois, sa coque est percée de trappes qui si elles sont ouvertes laissent entrevoir des canons. De nombreuses têtes sculptées ornent le voilier.

Il fait tellement chaud que les chiennes ne veulent plus marcher sur le macadam brûlant. Elles sautent dans la première fontaine que nous rencontrons.

Nous terminons donc notre promenade par un petit tour dans la ville et repérons des maisons qui sortent de l’ordinaire. La visite complète d’Aalborg sera pour une autre année … quand il fera moins chaud !

Nous roulons quelques kilomètres, histoire de rafraîchir un peu le camping-car avant de nous arrêter pour déjeuner sur un parking Mac Do. Il est déjà 15 h et pas de connexion !

Nous prenons la route de Mariager, au bord du fjord de même nom. C’est le plus long fjord du Danemark. Les paysages traversés sont lassants. Champs et toujours champs …. Nous aurions pu prendre l’autoroute !

Nous nous installons au camping, au bord de l’eau. Il fait chaud : 32 degrés ! Et que de monde …. Les emplacements sont petits comme nous ne les aimons pas. Alors que jusqu’à présent, dans tous les campings où nous avons été, les gens se montraient très discrets à notre arrivée, ici il y a une bande de curieux qui épient nos faits et gestes ! Ça aussi, nous aimons !

Le terrain s’étend tout le long du fjord ce qui fait que nous sommes loin de la sortie et loin également de la wifi que nous ne captons pas. Il aurait fallu aller dans le salon de TV près de l’accueil … trop loin, trop chaud ! Par contre, nous avons une vue sur le fjord.

En fin de journée, nous prenons notre courage à deux mains pour aller faire un petit tour à Mariager, petit village médiéval, entièrement pavé !

Il y a de jolies maisons que je m’empresse de photographier. A 19 h, tout est fermé… et toute activité a cessé. Nous retournons au camping et prenons l’apéro en attendant que la chaleur faiblisse un peu.