POURQUOI ?


L'envoi des messages étant très aléatoire lorsqu'on se connecte en nomade, j'ai décidé de déposer mes comptes-rendus sur ce blog.

Chacun y viendra ou pas, à sa guise ....

Le blog sera alimenté aussi longtemps que nous seront en vadrouille au Danemark.

Après .... c’est le site de Cigalon qui prendra le relais !

www.cigalonenbalade.fr

Bonne lecture !

Lavandine

L'album photos sur

http://picasaweb.google.fr/lh/sredir?uname=lavandine1&target=ALBUM&id=5490905012974768289&authkey=Gv1sRgCMjj0Y29s8Xz3wE&feat=email

puis à partir du 19 juillet

http://picasaweb.google.fr/lh/sredir?uname=112823477884326067974&target=ALBUM&id=5496845464435490545&authkey=Gv1sRgCNvB-cH3vOiwlwE&feat=email

samedi 24 juillet 2010

De Màriager à Ebertoft


Jeudi 22 juillet

Il fait chaud ce matin. Malgré le pictogramme sur le guide des campings, les installations pour nos roulottes ne sont pas géniales. Nous partons donc sans avoir fait les services.

A l’accueil du camping, on nous remet un bon de réduction de 20% sur le prix d’entrée au musée du sel. Intéressant quand on sait que l’entrée coûte 90 DK par personne ! Ça tombe bien puisque c’est notre première étape de la journée.

Le musée est situé juste à côté du camping et Cigalon n’a que quelques mètres à parcourir avant de s’arrêter à nouveau à l’ombre. Les chiennes n’auront donc pas trop chaud car ici l’entrée est interdite aux animaux.

La visite commence par une exposition sur l’histoire du sel. L’aventure commence il y a 260 millions d’années lorsque des mouvements telluriques compriment le sel contenu dans la terre en formant un étrange champignon. Les réserves sont immenses. Le sel extrait n’est pas seulement utilisé en cuisine mais aussi dans l’industrie : verrerie, alimentation, sablage des routes en hiver…

Mais au Danemark, le sel provient aussi de la mer. Les marais salants des pays de la Loire sont les derniers à fonctionner grâce au soleil et à l’évaporation de l’eau. Dans les pays du nord, le sel est séparé de l’eau de mer de différentes manières.

Un système, découvert en Allemagne à la fin du XVème siècle, consiste à faire couler de l’eau de mer à travers des épineux dans une sorte de silo à maïs. Une partie de l’eau s’évapore en cours de route et le taux de sel augmente. L’eau circule jusqu’à ce que le taux de salinité arrive à 15-20 %. Ce système a été utilisé jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Les plus grandes installations de ce type peuvent avoir jusqu’à 1 km de long sur 7/8 mètres de haut.

Une autre méthode c’est de chauffer l’eau de mer dans une cuve jusqu’à ce qu’elle s’évapore laissant le sel dans la cuve. Il existe aussi une méthode mixte associant évaporation et chauffage de l’eau.

En sortant du bâtiment, l’on découvre les plantes qui poussent sans difficultés dans les milieux marins. Les noms des plantes sont inscrits sur des petits panneaux mais la seule fleur qui nous plait, un petit chardon mauve ne porte pas de nom !

Une partie de la visite se déroule dans la reconstruction d’une mine de sel et presque à la fin du parcours, l’on a droit à un film sur les différentes mines de sel au monde. Difficile de comprendre le danois et nous avons loupé le film en allemand !

Avant de quitter le musée, nous ne manquons pas d’aller faire un petit tour dans la piscine d’eau salée, une sorte de reconstitution de la Mer Morte avec un taux de salinité de près de 33% et une température de 39 à 40°! Pour une fois, je n’ai pas grand mal à me plonger dans l’eau quoique … Pas de risque non plus de couler dans ces conditions ! On flotte sans problème. La difficulté c’est d’arriver à s’assoir dans l’eau ! Nous avons prévu nos maillots de bain (merci le guide du Routard ! ) mais le musée en loue également. Nous découvrons en même temps les vestiaires et les douches danoises. Pas de cabines individuelles comme en France mais une douche et un vestiaire communs à tous. Seule séparation : hommes / femmes.

Nous nous installons un peu plus loin pour déjeuner à l’ombre avant de reprendre la route vers la forteresse de Fyrkat à quelques kilomètres de Hobro. Nous laissons volontairement de côté la reconstitution du village viking plutôt ludique et nous nous arrêtons un kilomètre plus loin sur le site de l’une des plus importantes forteresses vikings du Danemark. Cette construction probablement l’œuvre d’Harald à la dent bleue vers l’an 1000 contrôlait tout le fjord. Seules des pierres au sol marquent l’emplacement de la citadelle et des remparts. En entrant sur le site, l’on découvre une reconstitution d’un bâtiment viking. Il a la forme d’un bateau retourné.

Le ciel s’assombrit alors que nous nous dirigeons vers Ebeltoft. Cette fois-ci, nous empruntons l’autoroute pour avancer plus vite. Il pleut pour la première fois de jour depuis notre arrivée au Danemark il y a près de trois semaines, hormis les trois gouttes de Tonder. Il pleut régulièrement les nuits, plus ou moins fort mais pas de jour ! D’ailleurs, malgré le soleil quelquefois cuisant, le ciel n’est jamais bleu complètement.

A Ebeltoft, c’est la visite de la frégate Jylland qui nous intéresse. C’est le premier musée qui ferment ses portes à 18 heures donc nous avons deux bonnes heures devant nous pour nous promener sur le bateau à notre guise. L’entrée est chère. On nous remet un petit fascicule à l’entrée avec les explications en français. Nous négligeons une grande partie des panneaux explicatifs pour visiter la frégate.

La frégate a été mise à l’eau en 1860 et désarmée en 1887. Une sérieuse et coûteuse restauration a été nécessaire afin de transformer le vieux gréement en musée. Le bateau, construit dans une période de transition, possède deux moyens de propulsion indépendants, la vapeur et la voile, pouvant le propulser respectivement à une vitesse de 14 et 12 nœuds.

La visite débute par le pont supérieur organisé comme dans les années 1874 à 1886 alors que le Jylland était navire royal. Sur ce pont sont exposés 4 des canons d’origine, pointés vers l’extérieur. A la proue, des latrines à la mode latine… Parions qu’il s’y racontait les derniers potins de la vie sur mer ! Le gouvernail constitué de bronze et d’acajou a remplacé celui d’origine encadré par deux boites de compas. De cette position, impossible pour le timonier de voir la mer. La vue est bouchée par une sorte de passerelle, le filet de bastingage dans lequel, on rangeait la literie non utilisée. Cela permettait d’une part de protéger l’arrière du pont du vent mais aussi de faire écran aux projectiles. Côté poupe, sous la dunette, les salons royaux installés en 1874. On y trouve une grande salle à manger pouvant recevoir jusqu’à 16 convives, une salle de séjour encore garnie des meubles d’origine, quatre petites chambres et un office.

Nous descendons sur le pont de batterie, pont principal puisque c’était ce pont qui donnait la forme au bateau. C’était le pont le plus solide car il servait de plate-forme aux 30 canons pointés vers l’extérieur à travers chacun son sabord.

C’est sur ce pont aussi que se trouve la cambuse, juste devant le mat de misaine. Il fallait nourrir chaque jour 400 hommes. La cabine de jour du commandant occupe l’arrière du bateau.

En-dessous, il y a le faux-pont où dormaient dans des hamacs les marins, du capitaine au plus petit matelot. Cet espace confiné n’était aéré que par des écoutilles aménagées dans les deux ponts au-dessus et éclairé par des hublots étroits et profonds qui donnaient une lumière en faisceaux comme celle d’un projecteur. A la proue, on rangeait une partie des réserves.

Nous arrivons dans la cale occupée à l’origine par la machinerie, une partie des provisions, la soute à voile. Actuellement, vidée, on voit de l’avant à l’arrière du bateau.

Si la coque du bateau est en bois, la cale vue de l’extérieur montre un doublage en cuivre.

La figure de proue est une femme robuste qui porte un filet de pêche sur son épaule et une houlette de berger dans la main gauche. Entourée d’échafaudage pour cause de peinture, je ne pourrais pas la photographier …

Nous quittons le navire après en avoir fait encore un ultime tour.

Nous avons choisi un camping à cinq kilomètres d’Ebeltoft équipé d’une piscine. La baignade est la bienvenue !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire